En fin d’article, plusieurs vidéos d’archéo-anthropologue qui parlent de leur métier.
Objet d’étude
Au sens large, l’anthropologie étudie les caractéristiques anatomiques, biologiques, culturelles et sociales des êtres humains. Il vient du grec ανθροπος (anthropos) : l’humain, et λογος (logos) : la parole, le discours.
Appliquée à l’archéologie, elle s’intéresse aux restes humains et au contexte dans lequel ils sont découverts.
Pour l’archéologue, qui est « un anthropologue arrivé en retard », comme le définit avec humour le chercheur Jean-Michel Chazine, il s’agit de comprendre les traces laissées par une présence humaine.
Sauf conditions exceptionnelles, le squelette est la seule partie du corps humain à se conserver longtemps après la mort. Son degré de préservation dépend du terrain dans lequel il est enfoui, mais aussi du traitement qu’a subi le corps du défunt. L’inhumation peut être individuelle ou collective, sommaire ou élaborée ; il peut s’agir d’une crémation, avec recueil des os calcinés.
L’étude des sépultures nous en apprend beaucoup sur la vie d’un individu et parfois sur l’évolution de toute une société.
Pourquoi ?
Pour enrichir la connaissance des sociétés anciennes à travers leurs pratiques funéraires, l’archéo-anthropologue s’intéresse au traitement du corps, au type de la tombe, à la parure, aux offrandes et au mobilier.
Les rites funéraires sont aussi anciens que l’humanité et très variables suivant les cultures. L’anthropologue tente de reconstituer les gestes mortuaires par l’étude de l’architecture de la tombe, par les vestiges présents et la position des os.
L’étude des sépultures offre une grande richesse d’informations sur le passé. Elle permet de retrouver des gestes et des coutumes : orientation et position du corps, habillement, parures, dépôts de nourriture et d’objets funéraires ayant pu appartenir au mort. Il est aussi possible de constater des pratiques particulières, comme la réouverture de la tombe, l’ajout de défunts au fil du temps ou en une seule fois, le déblaiement des os pour faire de la place à de nouveaux morts, la récupération de reliques ou encore le pillage.
Comment ça marche ?
Sur le terrain puis en laboratoire, l’anthropologue examine les vestiges du défunt pour identifier ses caractères biologiques, les circonstances de sa mort et les traumatismes et maladies auxquels il a, ou non, survécu. Il étudie également toutes les caractéristiques de la sépulture.
La fouille d’une sépulture est d’autant plus délicate, que, souvent, plusieurs niveaux funéraires d’époques différentes sont superposés. Aucun os ou objet ne doit être déplacé, avant d’avoir observé et étudié la structure de la tombe. Enfin, les os et le mobilier d’accompagnement sont décrits, photographiés, parfois dessinés avant d’être prélevés.
Crédit photo – vidéos
INRAP ; Bordeaux Métropole ; France 3
Catégories :Archéopédia
Laisser un commentaire