Le Carpologue

Objet d’étude

Le carpologue (karpos, le fruit) étudie des éléments très variés tels que des noyaux, téguments et pépins, grains et tiges de céréales, tubercules ou encore des bulbes. Ces nombreux vestiges, conservés grâce à des conditions de conservations particulières, sont retrouvés dans diverses structures (foyers, silos, greniers, latrines, épaves, etc.).

Les restes végétaux sont fragiles et périssables. On les retrouve sous deux états : carbonisés ou saturés en eaux.

La carbonisation peut être accidentelle (incendie) ou intentionnelle (utilisation de déchets végétaux ou de combustible). Pour les éléments saturés en eaux, l’absence d’oxygène dans la structure (puits, latrines, épaves, etc.) limite la décomposition.

Il peut aussi arriver que certains restes végétaux puissent se minéraliser lors d’un assèchement du milieu humide en présence d’une charge importante de sels minéraux. Des empreintes peuvent être retrouvées en décors, dans le dégraissant utilisé pour la fabrication de poteries ou de briques.

Pourquoi ?

L’étude ces restes végétaux permet faire un lien entre les sciences humaines et sciences botaniques. Cette discipline est plutôt récente, début des années 1980 en France.

Les carporestes permettent de connaître les plantes ayant existé sur le site archéologique. L’étude permet d’avoir les informations sur l’alimentation végétale, les pratiques agricoles, les pratiques funéraires, l’histoire des plantes cultivées et sauvages ou encore le commerce.

Le carpologue cherche à comprendre les relations entre l’homme et les plantes au cours du temps.

Comment ça marche ?

Les carporestes sont de très petites tailles, nécessitant un échantillon de terre plus ou moins important.

Une fois récupéré, l’échantillon est tamisé manuellement ou mécaniquement à l’aide de différents tamis. La plus petite maille utilisée est généralement 0,5 mm. L’eau permet de séparer les restes de la gangue terreuse et des éléments minéraux.

Une fois le tamisage effectué, le carpologue doit procéder au tri et à l’identification à la loupe binoculaire, ce qui permet de grossir les éléments de 5 à 70 fois.

Chaque élément carpologique est déterminé selon le taxon le plus restreint possible. Un taxon correspond à une entité de la classification du monde vivant. L’identification s’effectue par comparaisons anatomiques entre les vestiges et les éléments carpologiques actuels.

Crédit photo – vidéos

INRAP ; Schuch Conseils et Productions ; Ch.Hallavant, équipement terrae/TRACES ; V. Matterne ; Bénédicte Pradat, Inrap ; Myr Muratet, Inrap



Catégories :Archéopédia, News

Tags:, , , , ,

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :